L’événement est arrivé, soudainement, et a provoqué des dommages irréversibles. Que vous soyez particulier ou entreprise, vous venez de commencer une expérience dont le plus souvent vous ne connaissez rien. Il faut vous entourer, rapidement, mais sans précipitation : prenez le temps de vous renseigner.  

L’incendie fume encore, et des gens se précipitent pour vous faire signer une mission d’expertise. Ces gens donnent une très mauvaise image de notre métier. Prenez le temps de vous renseigner sur eux, et ne signez pas forcement avec le premier venu ; ce sont des commerciaux que vous ne reverrez plus.

Il faut ne pas que les dommages puissent s’aggraver ; la compagnie d’assurance vous le reprocherait. A contrario, il ne faut pas prendre des mesures disproportionnées que la compagnie refuserait de prendre en charge : il faut par exemple bâcher en cas d’incendie ou de grêle, assécher en cas de dégât des eaux ou d’inondation, clôturer provisoirement, gardienner etc.. L’expert d’assuré vous aide a sélectionner le bon partenaire pour éviter des factures trop lourdes qui ne seraient pas prises charge par l’assurance.

Consiste en la vérification des déclarations au contrat ; ( nombre de pièces pour une maison, surfaces, montant des stocks, du linéaire de vitrine etc.. pour un commerçant ou un industriel),  pour parer aux  éventuelles remarques de l’expert compagnie et afin d’éviter des règles proportionnelles qui viendraient minorer l’indemnité.

Un des risques pour le sinistré à cette étape est de trop parler, l’expert compagnie retiendra  et parfois interprétera tout ce qui peut lui servir… Car pour l’expert compagnie, c’est une visite de reconnaissance, pour l’expert d’assuré, le moment de recueillir de nombreuse informations concernant les tiers éventuellement impliqués et sur lesquels il y aurait possibilité de faire des recours au bénéfice de son mandant.

Lecture attentive du contrat d’assurance ( CP et CG ) vis à vis de l’événement ayant causé les dommages, repérage de toutes les clauses intéressant le sinistre, mais aussi analyse des factures et autres documents comptables de l’entreprise : Bilan et compte de résultat.

En fonction de éléments communiqués par le sinistré, ainsi que des clauses du contrat d’assurance, lister les pertes, avec tous justificatifs permettant de reconstituer ou de remplacer les éléments matériels perdus et de compenser les immatériels  détruits ( pertes d’exploitation, de loyer, troubles de jouissances etc).

En fonction de l’importance du sinistre peut être découpée en réunion de pointage, pour vérifier la matérialité des éléments endommagés et en réunion de chiffrage, pour déterminer une indemnité sur chaque élément, cette deuxième réunion se faisant parfois chez l’expert compagnie.

Les chiffres étant provisoirement arrêtés, l’expert d’assuré présente le chiffrage à son client en recueillant son accord ou prenant les arguments permettant de réévaluer le chiffrage à la hausse s’il y a lieu.

Une fois que tout le monde est d’accord sur le chiffrage, le client signe la lettre d’acceptation qui, comme son nom l’indique, matérialise l’accord du sinistré pour l’indemnisation de son préjudice. C’est aussi à ce moment qu’est signée la délégation d’honoraires de l’expert d’assuré. Parfois pour des sinistres important, cela se fait lors d’une réunion de clôture du sinistre chez l’expert compagnie et en présence de l’inspecteur représentant la compagnie d’assurances.

Vérification du montant de l’indemnité immédiate versée au sinistré et action auprès de la compagnie si les montants ne correspondent pas avec ceux de la lettre d’acception signée.

Pointage et comparaison de toutes les factures de reconstruction ou de rachat vis à vis de l’état des pertes, pour le calcul et l’obtention des différés, étape parfois fastidieuse mais importante pour l’indemnisation du sinistré.

Un sinistre laisse parfois des pertes non couvertes par le contrat d’assurance, et trouver un tiers responsable permet d’aller lui réclamer en amiable ces pertes non couvertes aussi appelées découverts d’assurance.